Par Florian Reinaud, médecin urgentiste et co-fondateur et CEO de Concilico, plateforme digitale de services santé.
A l’heure de la digitalisation et du développement d’outils connectés de gestion du parcours du patient, la télémédecine est la grande absente du plan Buzyn. Si les 12 mesures sont cruciales, une 13è doit être ajoutée : intégrer les acteurs de la e-santé dans la démarche d’accompagnement du patient, en amont des urgences (et bien souvent en aval).
La digitalisation représente ainsi une réelle opportunité dans le secteur de la santé et notamment des démarches santé, pour lesquelles les salariés manquent cruellement de soutien. En effet, alors que celle-ci offre une meilleure prise en charge des patients et une fluidification de leurs parcours, elle tend aussi à une certaine libération du temps médical afin de toujours fournir une meilleure qualité de soins face à la saturation des salles d’attente.
La téléconsultation s’impose ainsi comme la juste alternative s’adaptant aux nouveaux besoins et modes de vie des patients. De plus, celle-ci s’inscrit également dans le cadre d’une nouvelle stratégie RH et d’une valorisation des entreprises mettant désormais un point d’honneur sur leur engagement vis-à-vis de la santé de leurs employés…
Proposer un accompagnement privilégié au patient tout au long de son parcours santé n’est pas une mince affaire au sein d’une société attachée à ses pratiques, où l’expérience humaine est toujours plus ancrée et valorisée. La téléconsultation comme alternative aux consultations traditionnelles ne veut pas abolir cette relation : bien au contraire, elle participe à son perfectionnement.
Nos praticiens sont dans un réel positionnement d’accompagnement et de suivi du patient. Un point aujourd’hui cruellement absent dans notre système de santé. Finalement, bien que connectée, et malgré les aprioris, ce type de consultation offre au patient un vrai échange avec son médecin, qui prend tout le temps nécessaire, et n’est pas dérangé par d’autres intrusions parasites, en gardant bien entendu la possibilité d’un rendez-vous physique si nécessaire.
Ainsi, contrairement aux idées reçues, c’est justement l’humain qui est au cœur de ces « consultations digitales » qui proposent un suivi personnalisé et qualitatif. Une solution qui serait aussi un premier élément de réponse dans la lutte des déserts médicaux et la saturation des services d’urgence…
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