L'Institut Paris Region vient de publier la Note rapide n° 859* qui fait le point sur la qualité de service et les usages. En 2019, selon l’Arcep , 95 % des français possédaient un téléphone mobile et pour huit personnes sur dix il s’agissait d’un smartphone.
Incontournables depuis de longues années pour les communications téléphoniques avec en moyenne 3h14 d’appels mensuels par abonné, un chiffre stable alors que les communications sur le réseau téléphonique fixe ne cessent de baisser, les téléphones mobiles sont aujourd’hui devenus l’outil principal de nos vies connectées au monde numérique.
Désormais, 51 % des accès à Internet se font à partir d’un smartphone, contre 31 % pour le PC et 18 % pour les tablettes. En conséquence, le volume de données échangées sur les réseaux mobiles connait une très forte croissance. En 5 ans il a été multiplié par 13, plus 50 % pour la seule année 2019, pour atteindre le chiffre pharamineux de 1,4 exaoctet (un exaoctet est égal à 1 milliard de milliard d’octets) soit une consommation moyenne mensuelle de 6,6 giga octets par abonné, rappelle l’Institut.
Cette hausse de la consommation de données s’explique par une évolution rapide des usages. Autrefois majoritaires, les messages textuels par SMS (Small message services) sont progressivement délaissés au profit d’applications démultipliant les échanges sociaux, qui permettent d’ajouter des photos, vidéos et autres messages vocaux. En 2016, moins d’un possesseur de smartphone sur deux utilisait ces applications ; en 2019, ils étaient près de huit sur dix.
Comme souvent en matière de réseaux numériques, l’Ile-de-France bénéficie d’une situation favorable comparativement aux autres régions françaises avec une couverture théorique quasi complète de la population en réseaux de quatrième génération, dits « 4 G ». Toutefois des problèmes persistent.
Tout d’abord quelques problèmes de zones blanches subsistent en grande couronne. Par ailleurs l’Institut évoque un problème grandissant : les communications indoor. En effet, les nouveaux bâtiments sont de plus en plus hermétiques et entravent la propagation des ondes. Ce problème touche aussi bien les immeubles d’habitation que les bureaux, observe l’Institut. Certes la couverture théorique dans la Région est bonne mais la situation n’est pas pour autant pleinement satisfaisante : la qualité, voire la disponibilité des services, reste perfectible en raison d’une hausse continue de la consommation qui amène les opérateurs à adapter en permanence la capacité de leur réseau, constate l’Institut. Des adaptations parfois retardées pour des raisons techniques, réglementaires, financières.
Mais le point le plus délicat, selon l’Institut, se situe au niveau de la continuité de services « data » avec une disponibilité réelle dans les transports en commun (voir schéma ci-dessus) qui reste encore perfectible. La qualité de services souffre de discontinuités, rendant l’expérience client encore trop souvent hasardeuse, estime l’Institut Paris Région.
* La Note Rapide : https://www.institutparisregion.fr/fileadmin/NewEtudes/000pack2/Etude_2378/NR_859_web.pdf
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