Selon l’étude Worklife*, « Crise sanitaire et mobilité des salariés», 32% des salariés des grandes agglomérations ont changé leur mode de transport domicile-travail face à la crise Covid-19. Loin d’être un phénomène temporaire, l’étude montre que de nouvelles habitudes vont émerger. Si la place de la voiture reste importante, l’intermodalité se développe avec moins de transports en commun et davantage de vélo et autres mobilités douces.
La mobilité domicile-travail est un enjeu de taille, puisqu’elle concerne 24 millions de salariés en France, rappelle l’étude.
Avant la pandémie, les transports en commun étaient le moyen de transport privilégié pour la majorité de ces salariés, plus de 50% d’entre eux déclarent vouloir diminuer leur fréquence d'utilisation ou arrêter d’utiliser les transports en commun de manière durable après la crise. Parmi les personnes qui ont changé leur mode de transport, 56,5% privilégient les modes éco-responsables, le vélo étant la première alternative (29.6%).
Alors que 85% des Français déclarent être sensibles aux questions environnementales, environ 40% des sondés qui ont changé de mode de transport pendant la crise, disent utiliser désormais la voiture pour leur trajet domicile-travail. Ce paradoxe peut s’expliquer par le manque de solutions alternatives mises en place par les entreprises.
En effet, plus de 87% des répondants à l’enquête n'ont pas entendu parler du Forfait Mobilités Durables. Ce dispositif permet pourtant aux entreprises de financer les modes de transports durables et d’être exonérées de cotisations jusqu’à 400€ par salarié par an. Alors que 72% des sondés disent vouloir se tourner vers les mobilités "douces" et actives (vélo, trottinette électrique…) ou alternatives (covoiturage), une telle solution semble pour les entreprises l’opportunité idéale pour combiner Responsabilité Sociale et Environnementale et réduction des coûts dans une période économique tendue. La Loi d’Orientation des Mobilités les oblige d’ailleurs à intégrer la mobilité durable à leurs négociations annuelles obligatoires.
* L’étude « Crise sanitaire et mobilité des salariés dans les villes de plus de 100 000 habitants ». Un échantillon de 1 112 personnes a répondu à l’étude sur l’impact de la crise sanitaire sur la mobilité des salariés dans les villes de plus de 100 000 habitants. Interviews réalisées du 26 au 30 novembre 2020. Étude réalisée par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview). worklife.io
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