Vice-président de la communauté d'agglomération de La Rochelle, Gérard Blanchard a la charge du projet « La Rochelle Territoire zéro carbone », visant à faire de ce territoire français le premier à afficher un bilan zéro carboned’ici 2040. Pour lui, la prospective ne peut se concevoir sans les habitants qui doivent être pleinement associés à la gouvernance d’un projet de territoire.
Le nom de La Rochelle est associé, outre à son festival, aux premières expériences en matière d’environnement en France, bien avant que l’on parle de prospective. Quel rôle a joué cette culture de l’environnement et la prise en compte du temps long cher à Fernand Braudel dans votre projet de « Territoire zéro carbone » ?
Des rôles majeurs ! Les vélos jaunes en libre-service datent de 1976 et ont valeur de véritable marqueur sans oublier les rues piétonnes, les premières expériences de journée sans voiture, les véhicules électriques en libre-service ou encore le bateau à hydrogène. Autant d’initiatives qui ont forgé, au fil du temps, un socle culturel fort au sein du territoire de l’agglomération en matière d’environnement. En outre, La Rochelle a dû faire face, dans les années 1980, à la désindustrialisation puis, dans les années 2000, au départ de l’armée suite au plan de refonte de l’implantation des garnisons. Dans le premier cas, l'installation d’une université à La Rochelle a permis d’apporter une vision plus innovante à la ville, qui n’est pas seulement un pôle touristique, tandis que, dans le second cas, l’instauration du parc bas carbone Atlantech sur un ancien site militaire a permis, en interaction avec l’université, de nous projeter de manière très concrète dans l’instauration de la ville durable de demain notamment en expérimentant des dispositifs inédits en matière d’énergie et d’organisation.
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Suite de l’entretien : Horizons Publics, Hors série "Prospective territoriale : construire l'avenir des territoires"
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