Informations géographiques, statistiques, localisation de services, fonctionnement des réseaux urbains, textes réglementaires, études, archives, données de surveillance ou électorales… Autant d’informations que l’Etat et les collectivités territoriales diffusent de plus en plus librement. Mais à quel prix ? Pour préparer le colloque « E-administration : ouverture des données et satisfaction des citoyens » prévu le 17 octobre 2012, Berger-Levrault, spécialiste des systèmes d’informations réglementaires et de solutions logicielles de gestion auprès des acteurs publics, a réuni un Conseil scientifique composé d’experts des secteurs public et privé, dans les domaines de la dématérialisation des services administratifs et de l’open data.
Ce Conseil, présidé par Olivier Schrameck, président de section au Conseil d’Etat et professeur associé à Sciences Po, va dans les mois à venir, lancer des pistes de réflexion sur les transformations juridiques et pratiques qu’implique la libre diffusion des données sur Internet et sur les moyens à mettre en œuvre pour améliorer les services publics en prenant en compte les attentes et les craintes des citoyens et les exigences de l’économie. Le travail préliminaire du Conseil scientifique, qui s’appuiera sur les informations du forum en ligne ouvert à tous, donnera lieu à un rapport recensant des propositions concrètes qui serviront d’introduction et de base aux tables rondes organisées lors du colloque.
Un baromètre Berger-Levrault/Harris Interactive viendra compléter l’analyse par des données quantitatives. Une première enquête d’opinion a déjà été réalisée en janvier dernier. Elle montrait que si les Français constatent que l’e-administration devient inéluctable, ils sont partagés entre l’aspect pratique des services proposés et leur peur de voir leurs données personnelles rendues publiques ou accessibles de manière non contrôlée. Une seconde enquête, prévue en octobre prochain, juste avant le colloque, permettra de mesurer l’évolution de l’opinion en neuf mois, alors que les échéances électorales seront passées et que le nouveau gouvernement aura défini sa politique dans ce domaine. Une chose est sûre : la révolution de l’open data et les inquiétudes des Français dans ce domaine doivent être prises au sérieux pour que les changements soient, in fine, favorables aux citoyens.
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