Le 2e baromètre Berger-Levrault / Institut Harris Interactive, dévoilé à l'occasion du lancement du colloque « e-administration, transparence des données et satisfaction des citoyens », montre les français divisés. Le groupe Berger-Levrault a dévoilé une enquête d’opinion exclusive Harris Interactive sur les bénéfices et les risques de l’enregistrement en ligne de données personnelles, dans le cadre de services administratifs, et du développement de l’open data.
Selon cette enquête, les Français constatent que l’e-administration devient inéluctable mais sont partagés entre l’aspect pratique des services proposés et leur peur de voir leurs données personnelles rendues publiques ou accessibles de manière non contrôlée. Leurs coordonnées bancaires, leurs revenus et leur dossier médical font partie des données très sensibles qu’ils ne souhaitent pas enregistrer en ligne (cf résumé ci-dessous).
Principaux résultats de l’enquête « Les Français, l’e-administration et l’enregistrement de données personnelles en ligne » :
- Les Français prennent acte de la dématérialisation des services publics, mais sont divisés sur l’opportunité de son développement: 22% des Français estiment qu’il y a aujourd’hui trop de dématérialisation des services publics (parmi eux beaucoup de séniors et de personnes peu ou pas diplômées), et autant considèrent qu’il n’y en a pas assez.
- Les services d’e-administration sont pratiques, mais pas toujours simple à utiliser : pour 74% des Français les services d’e-administration font gagner du temps, mais ils sont aussi 64% à considérer qu’il n’est pas toujours facile de s’en servir.
- L’enregistrement de données personnelles administratives en ligne n’est pas sécurisé : pour 79% des Français il n’est pas impossible qu’un jour ces données soient rendues publiques, et pour 77% d’entre eux les données personnelles enregistrées peuvent être piratées à des fins malhonnêtes.
- Les Français ne sont pas prêts à enregistrer des données qu’ils estiment très sensibles sur les sites d’administration en ligne : 77% des Français ne souhaitent pas enregistrer leurs coordonnées bancaires, 70% leurs revenus et pour 68% d’entre eux il n’est pas question de transmettre leur dossier médical sur les sites d’administration en ligne. Un peu plus de la moitié des Français ne se sentent pas prêts non plus à donner des indications sur leurs origines, leur casier judiciaire et les prestations sociales dont ils bénéficient.
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