Le rapport trimestriel sur les employés nomades d’iPass examine l’influence continue du comportement des employés sur l’usage de leurs équipements professionnels et les tarifs que facturent les opérateurs pour l’itinérance des données. Le rapport fournit également des éclaircissements sur les habitudes professionnelles des employés nomades, particulièrement sur la manière dont ils gèrent leur travail pendant leurs congés. Ses conclusions incluent différentes réflexions destinées aux entreprises, aux opérateurs en télécommunications et aux cadres.
Il en ressort que l’utilisation d’appareils privés à des fins professionnelles, le Bring Your Own Device signifie une indépendance accrue des travailleurs mobiles, mais aussi, pour les services informatiques, une visibilité réduite sur les coûts de la mobilité. Quelque 80% des employés mobiles indiquent qu’ils paient désormais eux-mêmes le forfait des services de leurs smartphones, soit une hausse de 6% d’une année sur l’autre. Ce changement ne va pas sans conséquences supplémentaires pour les entreprises. En effet, les employés recourent à des contournements et autres pratiques informatiques à risque, pour accéder aux données de l’entreprise depuis leurs appareils mobiles.
En outre, la possibilité de sélectionner son appareil professionnel mobile est une libération. Mais elle peut aussi coûter cher. De plus en plus d’employés paient eux-mêmes les coûts de leurs smartphones et de leurs tablettes. Tandis que les frais liés à l’itinérance des données augmentent, particulièrement aux États-Unis, la tendance BYOD induit un nouveau défi tant pour l’employé que pour l’entreprise : comment garantir une connectivité constante à moindre coût. Les salariés européens qui ne basculent pas vers des offres de données mondiales spécifiques avant leurs déplacements peuvent payer leur accès aux données à l’étranger jusqu’à 4,75 euros par mégaoctet (Mo). Un montant considérable que ce soit pour l’employé ou l’entreprise. Pour ces professionnels nomades, ce n’est pas l’appareil qui est coûteux, mais le réseau.
Les opérateurs en téléphonie mobile devraient, eux aussi, prendre le phénomène en compte car les employés nomades payant leurs propres factures, ils se montrent particulièrement prudents en matière de frais de données. Des factures d’itinérance élevées pourraient conduire ces professionnels à couper les ponts avec leurs opérateurs mobiles. Ce mouvement conduirait à une hausse des désabonnements et à une perte de chiffre d’affaires. Parallèlement, nombre d’entreprises portant leur attention sur l’accès aux données commencent à entrevoir la complexité d’une connectivité internationale. Disposer de son propre réseau, ou BYON (Bring Your Own Network), constitue ainsi l’urgence suivante pour les entreprises et les employés mobiles.
Dans ce cadre, la technologie WiFi devrait être 4,5 fois plus répandue au cours des cinq prochaines années. Sur une journée, l’employé mobile actuel est, en général, à portée de WiFi 60% du temps et, dans un avenir proche, devrait atteindre 100%. Les employés qui ont répondu à ce tout dernier sondage considèrent que la technologie WiFi pourrait combler les manques, et sont impatients de voir leur entreprise adopter un quelconque plan WiFi international. Plus de 85% des employés souhaitent que cette dernière finance un accès de ce type. Or, seuls 42% des employés mobiles déclarent dépendre actuellement d’un service de connectivité WiFi.
Les factures de téléphonie mobile stimulent une réaction et une opposition accrues chez les employés nomades. Comparé à l’an dernier, le nombre d’employés mobiles qui ferment la connexion de données de leurs appareils pendant leurs déplacements s’est accru. Qui plus est, un nombre croissant de ces professionnels nomades ont l’impression que les tarifs de l’itinérance des données sont trop élevés, et que le problème prend de l’importance. De nombreux employés mobiles se sont d’ailleurs occupés personnellement de cette question. Près de la moitié (43%) de ces professionnels considèrent leurs factures d’itinérance des données comme trop élevées. En moyenne, les employés déclarent s’être trouvés confrontés à une facture d’itinérance de données coûteuse 1,4 fois par an.
Quant à la flexibilité, elle s’avère prépondérante pour les employés mobiles, de plus en plus accros à la technologie dans leur vie quotidienne, qui déclarent travailler jusqu’à vingt heures supplémentaires par semaine du fait d’un emploi du temps flexible. Un tiers des employés mobiles déclarent ne jamais être déconnectés de leurs moyens technologiques, même sur le temps privé, notamment en famille. D’une certaine manière, la tendance BYOD, l’utilisation d’un appareil privé au travail, apporte soutien et capacité aux employés, leur permettant ainsi de travailler plus longtemps ; et ce travail prolongé contribue à la rentabilité de l’entreprise. Malgré ces pressions, la majorité des employés se déclarent satisfaits de cette flexibilité professionnelle, à tel point que 42% d’entre eux souhaiteraient l’accroître encore davantage.
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