Publication d'une nouvelle étude de l'IAU îdF
857, c'est le nombre de maires du périurbain francilien, tel que défini par l'INSEE, soit près de 65 % de l'ensemble des maires de la Région Île-de-France. Mais que sait-on au juste d'eux ?
Ces maires sont pourtant, par leur nombre et par leurs capacités d'action, des acteurs clés du développement de ces espaces. Cette étude, qui repose sur une vaste enquête par questionnaire et des données du ministère de l'Intérieur, apporte un éclairage sur ce personnel politique.
L'âge et le genre restent un filtre important à l'accès à la fonction de premier magistrat de la commune.
Portrait-robot du maire du périurbain
Il a entre 60 et 69 ans : c'est l'âge d'or des maires du périurbain francilien. Sur 857 maires,seuls 10 ont moins de 40 ans.
C'est un homme : la part des femmes est de 19 %, mieux que la moyenne nationale de 14 %.
Il est le plus souvent retraité : + de 33 % sont retraités et 12 % sont des agriculteurs.
Ouvriers et employés sont quasiment exclus de la représentation : les ouvriers, qui sont 12 % de la population du périurbain francilien, ne sont que 1,1 % des maires (6) [ 2 % à l'échelle nationale ] et les employés, qui sont 17,8 % de la population francilienne du périurbain, ne sont que 6,1 % des maires.
Il est plus souvent cadre dans l'ouest francilien (95+78) que dans l'est (77+91).
3 spécificités dans l'ouest francilien
Rarement né sur sa terre d'élection, ils sont plutôt élu grâce la construction d'un capital de notoriété personnelle et l'affirmation d'un rôle dans la commune.
D'un apolitisme revendiqué, peu nombreux sont affiliés à un parti politique, les élus ne vivent pas de leur fonction élective et n'y font que peu carrière, seuls 30% ont plus de deux mandats successifs.
Investis dans le travail intercommunal, mais avec un accès limité aux postes clés, réservés à ceux quifont carrière en politique ; une situation qui pourrait évoluer avec le redimensionnement des intercommunalités.
Loin de la figure du notable issue d'une lignée familiale d'élus où la charge élective se transmettait comme un bien privé ou de celle du parachuté, l'étude montre que, dans l'ouest francilien, les maires se sont ancrés etinsérés dans la vie communale jusqu'à investir la scène politique municipale et les institutions intercommunales.
L'intégralité de l'étude est consultable sur link
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