Une entreprise qui était, comme la PME Maison Patay, il y a peu de temps encore, en redressement judiciaire n’a ni le temps ni les moyens de se perdre dans des projets informatiques
vastes, complexes et coûteux. Mais pour renouer au plus vite avec la croissance et la rentabilité elle doit convaincre ses clients, les banques qui lui ont prêté les fonds nécessaires à son
redémarrage et trouver en interne adhésion et confiance dans la nouvelle vision proposée par le repreneur. Côté client, la suppression des flux papier sur les commandes et les interventions de
maintenance doivent permettre aux clients de bénéficier de la réactivité qu’ils attendent de leur fournisseur, tant pour l’achat de matériels que pour les délais de dépannage.
Gilles Le Vu, PDG de Maison Patay
« Équipés de tablettes numériques connectées à notre système d’information, nos
commerciaux se rendent chez les clients, saisissent sur place les commandes et font signer les bons directement sur la tablette. Par rapport à un processus papier, nous gagnons déjà une
semaine », précise Gilles Le Vu, PDG de Maison Patay. Côté rigueur de gestion, il est plus
qu’indispensable, lorsque l’on a 5000 clients actifs, de suivre de très près le poste client et la trésorerie. Un nouvel outil comptable, très facile à prendre en main (en l’occurrence une
demi-journée de formation), autorise une meilleure efficacité du traitement du client, une baisse du taux d’impayés et une surveillance globale accrue du crédit client. Ce nouvel outil sert aussi
à produire rapidement et aisément les éléments de reporting afin de rassurer les banques sur la bonne marche de l’entreprise.
Quant à la mise en place de la compatibilité analytique, en fonction des différentes
activités et des canaux de ventes de Maison Patay, elle fera, par exemple, apparaître clairement si les axes de diversification choisis (matériels d’occasion, segments des particuliers) ont été
judicieux. « Le redressement d’une entreprise en difficulté comporte forcément une phase de transformation et implique de faire des essais qui ne seront pas tous concluants. Trouver un
nouveau positionnement de marché, une nouvelle efficacité économique se fait par tâtonnement, pas à pas. La réussite c’est de ne pas avoir peur de rater », estime Gilles Le Vu, pour qui , en
interne, les outils numériques, dès lors qu’ils sont simples à utiliser tant par le comptable que par les techniciens et les commerciaux, et qu’ils assurent la transparence de l’information, sont
à même de créer du collectif.