Or, le bâtiment représente aujourd’hui plus de 75% de la consommation d’énergie des collectivités selon une étude réalisée par la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) en partenariat avec l’ADEME, la Caisse des Dépôts, l’Association des Ingénieurs Territoriaux de France (AITF) et le réseau des CEP (Conseillers en Énergie Partagés).
Les résultats de cette étude quinquennale « Dépenses énergétiques des collectivités locales » https://presse.ademe.fr/2019/11/depenses-energetiques-des-collectivites-locales-consommations-en-legere-hausse-factures-en-baisse.html
ont été rendus publics il y a quelques jours et ils sont édifiants : malgré une nette tendance à la baisse du prix de l’énergie et l’augmentation de la concurrence qui ont permis une baisse des factures conjoncturelles de 5% sur la période 2012-2017, les consommations d’énergie ont, elles, augmenté de 4%, précise un communiqué de la FNCCR
Le patrimoine bâti affiche une consommation en hausse : + 13% alors même que les consommations d’énergie liées à l’éclairage public et aux transports ont diminué respectivement de -30% et -16%. Le patrimoine bâti est responsable de la plus grande part des émissions de CO2 : 84% contre 11% pour les carburants et 5% pour l’éclairage public.
Conscientes de cette situation, 75% des communes ont entamé des travaux de remplacement ou d’isolation des ouvrants pour leur patrimoine mais seuls 21% les ont achevés. Mais les objectifs fixés par le Gouvernement, ainsi que les attentes des Français, dans le domaine de la transition énergétique sont très ambitieux et la rénovation énergétique sera sans nul doute au cœur des préoccupations de la campagne pour les élections municipales.
Avec l’entrée en vigueur du décret tertiaire depuis le 1er octobre, le patrimoine immobilier des communes va devoir consommer 40% de moins d’ici 2030, 50% de moins d’ici 2040 (par rapport à leur consommation de 2010), rappelle le communiqué.
La FNCCR invite et soutient toutes les collectivités, même les plus petites, à accélérer la transformation énergétique des territoires. Avec le programme ACTEE https://www.programme-cee-actee.fr elle met à disposition et finance des outils d’aide à la décision pour aider les collectivités à développer des projets de rénovation des bâtiments publics dans deux domaines :
→ l’efficacité énergétique des bâtiments publics
→ la substitution d’énergies fossiles par des systèmes énergétiques performants et bas carbone.
Les candidats peuvent être soutenus jusqu’à un 1 million d’euros par groupement de collectivités (avec une limite maximale de 200 000 euros par département couvert). Le nouvel appel à projets AMI CEDRE est ouvert encore à tous les projets jusqu’au 12 décembre : toutes les communes (groupement de communes…) peuvent se rassembler pour porter des projets de long terme de rénovation énergétique à la fois en vue de respecter les obligations nouvellement imparties et également à terme de réaliser des économies énergétiques et financières.
La typologie en taille et en type de collectivité est laissée libre pour s’adapter aux différentes configurations locales. Les réponses du jury seront rendues publiques le 22 janvier.
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