LABÉO, l’ESITC Caen et leurs partenaires, le Comité Régional des Pêches maritimes et des élevages marins de Normandie, la DGAC, le Cerema, Artelia et le laboratoire Morphodynamique Continentale et Côtière (M2C) du CNRS, lancent un projet de drone pour la surveillance des côtes et l'analyse des coquilles en Normandie). Une innovation qui vise à accompagner quotidiennement les professionnels de la filière pêche dans l’exercice de leur métier, annonce un communiqué commun des différents acteurs du projet.
Cette innovation technologique doit permettre aux pêcheurs d’économiser des allers-retours en mer et d’éviter de rentrer au port pour les autocontrôles de leurs produits de pêche. Le drone, piloté depuis la côte, se rendra directement sur le pont des bateaux afin de récupérer un échantillon de pétoncle ou de coquille saint jacques pour évaluer la qualité sanitaire des coquilles avant la pêche.
Le drone sera en capacité de porter une charge de plusieurs kilos et de faire des trajets 'bateau-port' de plus de 40 miles nautiques afin d’éviter des aller-retours consommateurs d’énergie fossile. L'appareil devrait permettre d'embarquer des capteurs de mesure (LiDAR, appareil photo, caméra thermique) afin de réaliser un suivi sur de grands secteurs de littoral et des ouvrages, en se situant à la charnière, entre les mesures en avion souvent très coûteuses et les mesures avec des drones de « petit format » (quelques kilogrammes) dont la distance de déploiement est souvent limitée, précise le communiqué.
Cette surveillance pourrait grandement contribuer à alimenter les bases de données globales pouvant servir d'appuis pour des plans de prévention nationaux (PPRL ou PAPI) mais également pour des études locales dans des situations d'urgence (érosion importante, fragilisation d'ouvrages de défense littorale...).
Ce drone normand « marinisé » multifonctionnel sera adapté aux conditions maritimes. Le premier vol d’essai devrait se dérouler au mois de juin 2022 prochain. Ce nouveau service est adapté aux besoins de la profession selon le communiqué et il répond également à un enjeu majeur du siècle, la préservation de notre écosystème et de nos ressources naturelles.
Le projet DRONORMAND, d’une durée initiale de 2 ans, a pour principaux objectifs la surveillance du littoral face au contexte de changement climatique et limiter l’empreinte carbone des activités de la pêche.
Les principaux avantages de ce système :
-Économie d’énergies fossiles pour les bateaux Les bateaux n’ont plus besoin de rentrer au port d’attache.
-Analyses et résultats rapides des échantillons Les pêcheurs n’attendent plus les résultats avant de repartir en mer. Le drone pourra réaliser des trajets « port-bateau » de plus de 40 miles nautiques en un temps record et les pêcheurs pourront recevoir les résultats d’analyses directement sur leur smartphones.
-Sécurité et fiabilité Protection de l’environnement marin et des personnes. Surveillance, diagnostic et modélisation des ouvrages et des littoraux, surveillance des champs éoliens...
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