Archives, Contrat
Les archives publiques françaises seront conservées par Iron Mountain
Iron Mountain France, spécialisé la protection et la conservation des archives publiques et documents historiques, a remporté l'agrément du Ministère de la Culture pour gérer et conserver les archives publiques. cet ensemble comprend notamment les documents émanant des activités de l’État, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publics et d'organismes de droit privé chargés de missions de services publics. Ce contrat intègre le cadre de la loi du 15 juillet 2008, promulguée dans l'optique d'améliorer la protection des archives publiques et de faciliter leur accès. La loi a également autorisé le fait de confier les archives à protéger à un prestataire spécialisé dans la gestion des archives publiques, ayant obtenu son agrément après des contrôles scientifiques et techniques de l'administration. Cependant, la gestion des archives définitives et historiques ne peut être externalisée.
Les conditions d'obtention de l'agrément nécessaire ont été fixées par le décret du 17 septembre 2009. Le bon état des installations du prestataire candidat est contrôlé par le Service interministériel des Archives de France, en fonction des normes en vigueur pour l'archivage et la gestion de documents. L'entreprise doit attester un personnel formé, des locaux sous protection, résistant aux intrusions et incendies. Les locaux doivent être protégé d'éventuels dégâts des eaux, avoir une température et un taux d'humidité optimal et veiller à la climatisation ainsi qu'au filtrage de l'air qui circule. L'entreprise est également contrôlée sur les structures qu'elle utilise pour la protection des archives de la lumière et de la poussière. Le respect de la norme internationale Z 40-350 et des règles de gestion propres aux archives publiques est de mise pour obtenir l'agrément. Iron Mountain pratique cette activité au Royaume Uni et aux Etats-Unis. En France, la société est en charge des archives papier de la CPAM de Versailles, soit 35 000 cartons par an.
Enquête, Modernisation
Le Cigref et Capgemini Consulting auscultent la création de valeur dans le Secteur public
Intitulée « Le Secteur public à l’heure de la transformation numérique : Quelle création de valeur par l’usage des systèmes d’information ? », le Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises) et Capgemini Consulting ont publié les résultats d’une étude* menée auprès d’une quarantaine de DSI du Secteur public en Europe. Il en ressort que le rythme des réformes s’accélère et la complexité de mise en œuvre s’accentue. Le Secteur public doit se moderniser et gérer ses propres paradoxes : un public cible client et usager, des contraintes budgétaires et des besoins d’investir, une exigence d’universalité et d’équité et une demande de services personnalisés voire territorialisés, enfin une sécurisation des données dans un contexte d’ouverture et de partage des informations.
Dans ce contexte, l’emballement autour du « tout numérique » semble précipiter la transformation du Secteur public déjà engagée dans la protection sociale et les grands ministères. « Pour faire progresser la gouvernance du SI au sein de chaque organisme, il faut dépasser les débats classiques de l’alignement stratégique et la séparation MOA-MOE, et fonctionner en véritable co-construction entre les directions Métiers et la DSI, en lien avec la Direction Générale », relève Daniel Urbani, Administrateur du Cigref et directeur général adjoint Systèmes d’Information de Pôle Emploi qui a piloté l’étude. « Il faut également inscrire cette gouvernance sur des périmètres allant au-delà du cadre propre à un seul organisme, pour assurer rationalité, cohérence et transversalité ».
L’enquête relève quatre principaux axes de chantiers. Il s’agit d’enrichir la relation client, s’adapter aux nouveaux usages (médias sociaux, Internet mobile…) et modes de travail en réseau avec des processus transverses et savoir organiser l’innovation et son usage. Les auteurs de l’étude mettent en revanche en garde sur une image déshumanisée dont le Secteur public pourrait souffrir. L’apport des technologies de l’information, en même temps qu’il facilite l’autonomie et la responsabilisation des usagers, doit aussi induire un traitement plus personnalisé au profit des publics fragiles. De plus, l’étude met en relief qu’en matière de RH, un effort particulier de montée en compétence est nécessaire sur les profils critiques que sont les urbanistes du SI, les pilotes de programme de transformation complexe, les spécialistes de la conduite du changement, les managers de la production informatique et les experts de la mise en œuvre des nouvelles technologies web.
* Démarche de l’étude
• Une quarantaine d’entretiens préliminaires avec des DSI publics, menés fin 2010, en France et en Europe (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni, pays scandinaves)
• Une dizaine d’ateliers de travail, mobilisant un panel de DSI du Secteur public (représentant les grandes catégories suivantes : ministères, OPS, recherche…) membres du Cigref, entre septembre 2010 et mars 2011
• La mobilisation d’intervenants du Secteur public ou d’universitaires qui ont partagé avec le groupe leurs convictions et leur expérience
• Une analyse documentaire coordonnée par le bureau parisien de Capgemini Consulting.
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