CTR, cabinet de conseil spécialisé en optimisation budgétaire pour le secteur public, parapublic et de la santé, a mené un audit sur les actes et consultations externes auprès du Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges qui assure 130 000 consultations externes par an. Une prestation qui a permis à l’établissement de recouvrer 530 000 euros de recettes supplémentaires.
Le passage de la dotation globale à la tarification à l’activité a renforcé les contraintes budgétaires des centres hospitaliers. L’optimisation des actes et consultations externes (ACE), qui concernent les patients pris en charge par des praticiens salariés dans le cadre de consultations à l’hôpital (médecine générale, spécialistes…), représente ainsi une source potentielle de recettes supplémentaires pour les établissements de santé. En effet, ces actes et consultations couvrent environ 80% des soins ambulatoires et pas moins de 10% de la facturation des activités médicales.
« L’activité externe est un mode d’entrée majeur dans l’établissement, qui conditionne une bonne part de l’hospitalisation programmée. Bien organisée, de la prise de rendez-vous jusqu’à la facturation et au recouvrement, l’activité externe représente un vecteur essentiel de l’attractivité de l’établissement, et donc de ses recettes structurelles », explique monsieur Saada, directeur adjoint en poste aux finances du Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges au moment de la mission de CTR (Depuis début mars, M. Saada a pris de nouvelles fonctions au sein du CH de Laon en tant que DGA). La multiplicité des intervenants (bureau des admissions, département d’information médicale, direction des affaires financières…), le système de codage complexe et les nombreuses évolutions réglementaires et tarifaires sont autant de sources d’erreurs pour la facturation des ACE.
« Les difficultés essentielles tiennent d’abord au recensement complet et en temps réel de l’activité. Les déperditions d’informations sont très difficilement évitables et la qualité des éléments de facturation saisis est impactée (majorations manquantes, suppléments de dimanches, fériés ou nuits non intégrés, etc.) », observe monsieur Saada qui poursuit : « les résultats ont été très positifs. L’audit a permis d’abord de mettre en lumière les failles de notre facturation, auxquelles nous allons pouvoir remédier. De plus, les rectifications proposées ont généré une recette supplémentaire de 530 000 euros, ce qui est loin d’être négligeable. Ces ressources, qui ont l’avantage d’être structurelles, contribueront à améliorer le résultat de l’exercice 2011 et permettront de consolider notre bilan. »
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