Le marché de la dématérialisation, qui devrait connaître une croissance soutenue malgré la crise (+14% de croissance moyenne annuelle sur la période 2011-2013), se structure au rythme d’acquisitions et de rapprochements, notamment afin de proposer des solutions plus globales incluant une forte dimension services. La variété de prestataires présents sur le marché de la dématérialisation de documents sortants apporte ainsi des réponses au travers d’offres, tant en solutions applicatives qu’en services, en adéquation avec les besoins des entreprises. Deux dimensions peuvent être retenues pour distinguer les différents profils d'acteurs intervenant sur ce marché : d’un côté, la spécialisation sur un segment précis de la dématérialisation à l’opposé d’une approche plus globale ; et de l’autre, le modèle économique originel et sur lequel reposent principalement les activités des fournisseurs de solutions (services vs. applications).
Les besoins d’évolution exprimés par les décideurs interrogés par MARKESS International vis-à-vis de leurs solutions de gestion intégrée (ou ERP/PGI) entraînent une interdépendance grandissante de ces ERP avec les autres solutions du marché requises par les décideurs, et ainsi des besoins croissants d’intégration de ces diverses solutions entre elles. Afin de s’adapter aux évolutions de la demande des entreprises, les éditeurs d'ERP doivent également revoir leurs offres en tant que telles, notamment en proposant une prestation packagée en mode « cloud computing », qui inclut la solution, le paramétrage et l’installation, soit en mode direct, soit en mode indirect, via des partenaires qui offrent l’infrastructure nécessaire pour proposer en mode SaaS les solutions de gestion intégrée.
En 2011, MARKESS International estime ainsi qu’en France, environ 10% des entreprises et administrations ont recours à au moins une solution en mode SaaS pour gérer un périmètre plus ou moins étendu de la fonction RH, de la paie à la gestion des talents en passant par le recrutement.
En réponse à cette demande croissante, le marché des solutions RH en mode SaaS voit intervenir une variété d’acteurs. Les « pure players », offrant des solutions RH nativement développées pour le mode SaaS et généralement spécialisées sur certains processus, voire micro-processus RH, y côtoient des offreurs présents de plus longue date sur le marché des logiciels et services RH : des éditeurs de logiciels dédiés aux SIRH, d’ERP/PGI, mais aussi des acteurs familiarisés avec d’anciens modèles d’externalisation qui se doivent d’évoluer vers le SaaS. A ces acteurs offrant des solutions applicatives, il est important d’associer les prestataires de services tels que les intégrateurs délivrant des prestations primordiales en regard des contraintes générées par la multiplication des solutions RH, ainsi que ceux accompagnant le changement.
Avec un taux de croissance annuel moyen de l’ordre de 26%, ce marché est l’objet de nombreuses prises de positions. Des mouvements s’opèrent, tant de la part des offreurs de solutions RH plus traditionnelles en quête de compétences SaaS, que des « pure players » soucieux de proposer une offre en mode SaaS plus globale, comme c’est notamment le cas avec la gestion intégrée des talents. Aussi, la face du marché devrait sensiblement évoluer dans les années à venir.
La chaîne de valeur du cloud computing implique des acteurs aux origines multiples et aux valeurs ajoutées variées et leur foisonnement complexifie la lecture des apports de chacun et la comparaison des offres. Aussi MARKESS International a développé ce Mapping afin de clarifier les acteurs en présence sur le segment du marché du cloud computing dédié aux infrastructures (IaaS) qui est particulièrement dynamique.
Si les "pure players" confirment leur leadership historique en termes de reconnaissance sur le marché, un ensemble d’acteurs venant d’horizons différents proposent désormais également leurs services pour accompagner les décideurs dans leurs projets d'Infrastructure as a Service (IaaS).
Il faut aussi compter sur :
- Les opérateurs de centre de données dont le cœur de métier est dévolu aux infrastructures physiques sous-tendant de nombreux projets IaaS / PaaS ;
- Les hébergeurs à valeur ajoutée qui bénéficient d’une légitimité historique sur la gestion externalisée des infrastructures serveurs notamment et des plates-formes applicatives ;
- Les opérateurs de télécommunications qui sont un maillon clé de la chaîne de valeur du cloud computing d’infrastructures en faisant valoir notamment leur forte compétence dans la gestion des réseaux et la facturation de flux. La plupart proposent aussi des services d’hébergement à valeur ajoutée ;
- Les infogéreurs qui sont aussi des prestataires à suivre.
La plupart de ces acteurs ont établi des partenariats ou alliances fortes avec des "enablers" technologiques qui jouent aussi un rôle clé dans la chaîne de valeur du IaaS. Il s’agit notamment d’éditeurs spécialisés dans la virtualisation, d’acteurs spécialistes du stockage, de la sécurité, des équipements réseaux, etc., sans oublier les grands acteurs des processeurs.
Contraintes à toujours plus de performance, les directions métiers se doivent d’optimiser leurs processus. Les directions des achats, administratives et financières n’échappent pas à la règle. Depuis quelques années, elles ont initialisé des projets de dématérialisation dans ce sens sans pour autant les coordonner entre eux, ces projets étant le plus souvent conduits au niveau départemental avec notamment :
- Des projets d’e-procurement (ou de gestion électronique des approvisionnements, du passage au suivi des commandes), auxquels se rattachent des catalogues électroniques (ou fiches produits dématérialisées)
- Des projets d’e-sourcing (en amont du processus achats, les technologies internet étant utilisées pour la sélection des fournisseurs, depuis la définition du besoin jusqu’à la signature du contrat d’achat)
Aujourd’hui, elles font face à de nouveaux enjeux liés à la fluidification de la chaîne de dématérialisation afin d’éviter toute rupture dans les traitements et actions associés (chaîne couvrant la demande d’achat jusqu’au paiement en passant par la facture).
Face à ces besoins en expertises se positionnent divers profils de prestataires proposant services et/ou solutions logicielles.
Les décideurs, interrogés dans le cadre de la dernière étude de MARKESS International sur l'Amélioration & Automatisation des Processus d’Entreprise, sont confrontés à des problématiques liées à la transformation rapide des processus dans leur organisation et à leur permanente évolution (voir précédent billet). Pour répondre à cette situation complexe, ils émettent des besoins en solutions logicielles variées, le plus souvent complémentaires.
Aussi, le marché de l’amélioration et de l’automatisation de processus voit intervenir des acteurs spécialisés des processus qui côtoient des offreurs généralistes ou spécialistes métiers (RH,CRM…), aux côtés d’autres prestataires dont les solutions sont dédiées à des domaines plus transverses comme la gestion d’information (ECM, EIM, document management), la dématérialisation, ou encore le pilotage (analytique, reporting…) et le décisionnel.
Du côté des offreurs de solutions, des mouvements se dessinent afin de mieux répondre aux attentes évoquées. Ils sont marqués du sceau du développement de modèles métiers, de la consolidation entre solutions (contenus, dossiers, processus, interactions humaines, middleware…) et de l’essor de suites ou de plates-formes unifiées dédiées à la gestion de processus et de dossiers (cf. la notion anglo-saxonne de "case management"). Il faut également prendre en compte le développement du cloud computing et d’applications proposées en mode SaaS (Software as a Service) avec les nouveaux enjeux d’intégration et d’interopérabilité qu’elles engendrent.
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